Le laboratoire MMS propose de dénombrer les molécules des organismes marins
13 octobre 2021
- Pays de la Loire
- Unité de Recherche
Le laboratoire Mer, Molécules, Santé (MMS) a construit sa réputation sur sa connaissance des milieux marins et côtiers. Les équipes réparties sur les quatre sites du laboratoire travaillent ainsi sur les organismes marins, les écosystèmes côtiers ou, encore, les estuaires, entre marée basse et marée haute. En début d’année prochaine, le laboratoire donnera naissance à deux nouvelles unités, la première – BIOSSE – regroupera les équipes d’Angers, du Mans et de Laval, alors que l’équipe de Nantes constituera, elle, l’Institut des substances et organismes de la mer (ISOMer) de Nantes Université.
Le laboratoire souhaite profiter de cette recomposition pour donner davantage de visibilité à certaines de ses compétences. C’est notamment le cas sur l’analyse des micro-organismes, maîtrisée par l’équipe M3 du laboratoire ISOMer. La possession d’équipements de pointe, comme un spectromètre de masse à haute résolution, lui a permis de se spécialiser dans la métabolomique, l’étude des métabolites (petites molécules) présents dans des organites, des cellules ou des organismes. Elle peut ainsi étudier des organismes au niveau moléculaire, et identifier ou comparer les types et les proportions de molécules contenues dans différentes matrices complexes.
Le laboratoire MMS dirigé par Olivier Grovel a mis en avant cette expertise unique du Grand Ouest en montant avec l’Ifremer le plateau de métabolomique ThalassOMICs, intégré dans la plateforme Corsaire de Biogenouest. Ce plateau permet d’analyser les micro-organismes marins eucaryotes, type microalgues ou champignons marins. « Notre travail est de rechercher des molécules d’intérêt. Nous avons aussi développé des outils de bio-informatique, avec le LS2N notamment, pour la détection automatique de molécules. Ce type de compétences peut être valorisé auprès d’acteurs de la santé par exemple », explique Olivier Grovel.
L’équipe du chercheur travaille déjà avec plusieurs laboratoires des domaines de la pharmacie, de la chimie et de l’environnement. Elle étudie avec l’un d’eux l’impact de l’environnement sur la production de molécules actives. Elle a également noué des relations avec des acteurs de l’agroalimentaire. Actuellement, l’équipe collabore avec une entreprise pour détecter certaines molécules dans un de ses produits alimentaires, afin de ne pas dépasser certains seuils réglementaires. Aujourd’hui, le laboratoire compte notamment sur la plateforme Plug in labs Ouest pour élargir son éventail de partenaires. « Nous voulons nous adresser à toutes les entreprises qui souhaitent déterminer la composition moléculaire d’un produit d’origine marine », résume Olivier Grovel.